
Face au culte de la réussite et de l’efficacité, admettre que l’on est à bout, épuisé.e, dépassé.e reste difficile voire tabou.
Le terme qui revient souvent c’est celui de “burn-out” (ou syndrome d’épuisement), il se caractérise par un état d’épuisement généralisé, à la fois physique, psychique et émotionnel, dû à une longue période de stress, vécue le plus souvent au travail, mais pas uniquement.
Le burn-out est “une spirale dangereuse susceptible de conduire au basculement dans la maladie -dépression ou maladie somatique- et à la désinsertion sur le plan professionnel, personnel et familial” (selon C. Maslach, psychologue états-unienne qui a travaillé sur ces questions). Confrontée à tout ce stress, une personne ne trouvera malheureusement pas toujours les ressources nécessaires pour sa récupération, physique et mentale. Et contrairement à ce que nous pensons parfois, cet épuisement peut donc avoir des conséquences à bien plus long-terme que le seul moment de “crise” lui-même.
Les causes de l’épuisement sont, quant à elles, nombreuses. Elles se croisent, s’enchevêtrent et ne se cantonnent pas à la sphère personnelle ou professionnelle : charge mentale, surcharge de travail, réseaux sociaux (hyperconnexion et cyber-harcèlement), discriminations (liées au genre, à l’origine ethnique, à la situation de handicap etc…). Notre épuisement naît à la rencontre de nos caractéristiques personnelles (perfectionnisme, difficulté à déléguer, faible estime de soi etc.…), de nos différents “univers” (notre milieu professionnel, notre milieu social, notre vie familiale et affective) et de notre environnement (dans quel type de société nous vivons).
En résumé, on ne s’épuise pas tout.e seul.e ! C’est en explorant ces 3 dimensions, personnelle, interpersonnelle et sociétale qu’on peut espérer trouver des réponses.